Eléments de botanique
L'arbre est un organisme végétal. Il appartient à l'embranchement des phanérogames (plantes à fleurs, qui se reproduisent par graine). Cet embranchement comporte deux sous-embranchements :
- Les gymnospermes, plantes à graines nues, sont représentées par les conifères (résineux ou arbres à aiguilles). Leurs inflorescences femelles (cônes) sont de forme conique et leurs feuilles en forme d'aiguilles. Actuellement, on dénombre environ un millier d'espèces de gymnospermes contre 20 000 environ au cours du Jurassique (il y a 160 millions d'années). Les forêts de résineux forment aujourd'hui une large ceinture autour de l'hémisphère Nord (Europe, Scandinavie, Canada, Alaska,...).
- Les angiospermes, plantes à graines contenues dans un fruit, se divisent en deux classes :
-
les monocotylédones (à un cotylédon), dont les palmiers font partie, sont très peu utilisées en industrie en raison de leurs structures ; leur emploi reste limité essentiellement pour la confection de sièges et la décoration ;
-
les dicotylédones (à deux cotylédons) sont des végétaux supérieurs. Elles rassemblent les arbres à feuilles larges à nervures ramifiées: les "feuillus". Elles comptent plusieurs milliers d'espèces dont les bois sont très variés. Leur répartition géographique est complémentaire de celle des résineux. Ils ceinturent les zones tropicales et équatoriales et constituent des massifs dans les zones tempérées.
On estime aujourd'hui à plus de 100 000 le nombre d'espèces d'angiospermes.
Dans la classification botanique, chaque classe se subdivise en sous-classes puis en ordres, en familles, en genres et enfin en espèces. La taxonomie (discipline de la biologie) subdivise également l'espèce en sous unités telles que les sous-espèces (ssp.) ou les variétés (var.).
Ainsi, le hêtre commun (Fagus sylvatica) appartient à la famille des Fagacées, au genre Fagus et à l'espèce sylvatica.
Vie de l'arbre
L'arbre est un être vivant. Au cours de son existence, il croît en hauteur et en diamètre jusqu'à sa maturité. Puis, sa croissance se poursuit essentiellement en diamètre. La hauteur, la circonférence et la longévité des arbres sont très variables. Ainsi, Le hêtre commun a une longévité de 150 à 300 ans voire 400 ans et atteint des hauteurs d'environ 45 mètres.
C'est dans le sol que les racines de l’arbre puisent la sève brute (composée d’eau, d’azote et de sels minéraux). Cette dernière remonte dans le tronc, par l’aubier essentiellement, pour parvenir jusqu’aux feuilles.
|
|
Le chêne pédonculé (Quercus robur) peut vivre de 400 à 1000 ans voire 2000 ans et atteint des circonférences de 12 à 15 mètres pour une hauteur d'environ 50 mètres.
|
Au contact de la lumière et de l’air, la sève brute subit alors une série de modifications : la "sève élaborée" est synthétisée. Riche en matières nutritives, elle est élaborée dans les feuilles, grâce à la chlorophylle, par photosynthèse. La fonction de photosynthèse se caractérise par une absorption de carbone et un dégagement d'oxygène. Pendant la journée, ce phénomène domine la fonction de respiration de l'arbre (absorption d'oxygène et rejet de gaz carbonique) tandis que la nuit, le contraire se produit.
Anatomie macroscopique
La coupe schématique transversale de la figure ci-contre permet de distinguer :
¤ la moelle ou coeur : au centre de l'arbre. Importante dans les jeunes pousses, elle disparaît souvent avec l'âge pour ne laisser qu'un canal de faible section. La moelle est un ensemble de tissus spongieux qui évoluent en vieillissant.
¤ le duramen ou bois parfait forme la masse principale du tronc. Composé de cellules mortes, lignifiées et imprégnées de tanin ou de colorants selon les essences, il se distingue en général de l'aubier par une couleur plus foncée.
¤ l'aubier est formé de couches concentriques de cellules non encore lignifiées formant un bois encore imparfait. Ces couches, dans lesquelles circulent les matières nutritives, se transforment en bois parfait après une période de 4 à 20 ans.
¤ le cambium est l'assise génératrice qui donne naissance au bois et au liber secondaires (cambium interne) et au liège (cambium externe). Le liber (phloème) comporte un ensemble de vaisseaux dans lesquels circulent la sève élaborée. Le liber forme la partie interne "vivante" de l'écorce.
¤ l'écorce revêt l'arbre et constitue une couche protectrice. Celle-ci est empreinte d'une substance imperméable, la "subérine" (liège), qui protège les couches internes.
Remarque : Les saisons, différenciées dans nos régions, engendrent des couches annuelles qui correspondent à des zones d'accroissement. Grâce à elles, il est possible de déterminer l'âge des arbres.
|
|
|